Présentation
Il est communément admis que, pour les jeunesses populaires, les associations culturelles, les clubs sportifs ou les structures de prévention spécialisée constituent des instances de socialisation.
Mon travail met cette idée à l’épreuve des faits. Une enquête réalisée dans un quartier populaire de Paris offre en effet la possibilité d’interroger les « pouvoirs socialisateurs » de ces institutions, le terme de socialisation désignant, dans cette recherche, ce que les expériences sociales font aux individus sur le plan de leurs visions et de leurs pratiques du monde.
L’enquête auprès d’une part des jeunes et des acteurs associatifs et, d’autre part, des parents, des élus, des policiers, des acteurs scolaires et du personnel de la Politique de la ville, perce à jour l’enchevêtrement des logiques sociales qui structurent les inscriptions au sein de telles institutions.
Pour être légitimes, les associatifs s’efforcent de répondre à la fois aux attentes des jeunes et des parents – notamment en matière scolaire, culturelle et sportive – et aux attentes des autorités locales – notamment en matière sécuritaire.
Les attentes souvent incompatibles exprimées de part et d’autre sont éclairantes sur la réalité plus vaste de la gestion territorialisée des quartiers populaires. Dans un même mouvement, celle-ci valorise et dévalorise la jeunesse, reconnait à cette population qu’elle souffre de problèmes et lui reproche de poser des problèmes.
Les relations entre jeunes et associatifs sont un poste d’observation privilégié pour saisir les formes et les effets de ces contradictions, conférant un caractère paradoxal aux socialisations juvéniles dans les quartiers de la « Politique de la ville ».
Inscription et tarif
- entrée gratuite sur inscription
